Est-il raisonnable qu’une personne naisse pour travailler, gagner de l’argent, construire une maison, avoir des enfants et mourir ?
- Maxime Gorki.
Cette question de Maxime Gorki touche au cœur de l’absurdité existentielle, et c’est une question qui ne manquera pas de susciter de nombreux commentaires de la part des philosophes. Imaginons comment certains d’entre eux réagiraient :
Dostoïevski :
L'homme ne se réduit pas à son pain, il vit pour lutter avec son âme, pour se purifier par la souffrance. Non, Gorki, nous n'avons pas été créés uniquement pour construire des maisons et accumuler de l'argent. Nous portons en nous une soif de salut, de Dieu, de pardon. Et c'est ce qui rend la vie digne d'être vécue, malgré tout.
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Nietzsche :
« Vous décrivez la vie du troupeau, et non celle du surhomme. Vivre pour gagner, consommer, puis mourir ? C'est un déclin. L'homme doit donner un sens à sa vie, se transcender, accepter la vie, même dans son absurdité. Seuls les faibles se satisfont de ce cycle absurde de la vie. »
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Tolstoï :
J'ai vécu la moitié de ma vie en croyant que la vie se résumait à ce que vous décriviez : travail, argent, enfants, mort. Puis j'ai appris la vérité : rien de tout cela n'a de sens sans Dieu. Seule la foi peut nous libérer du cycle de la futilité et donner à chaque foyer construit et à chaque enfant qui naît un esprit et un sens.
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Sartre :
« C'est l'essence même de l'absurde : votre vie n'a pas de sens préétabli. Mais vous êtes libre, et c'est à la fois terrifiant et formidable. Personne ne vous oblige à vivre ainsi ; c'est votre choix. Choisissez quelque chose de plus élevé si vous le souhaitez, ou vivez cette répétition illusoire. En fin de compte, chacun est ce qu'il fait de lui-même. »
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Camus:
Cette question est le prélude à la rébellion. Lorsqu'on prend conscience de la futilité de ce cycle, on commence à le rejeter. La question est : peut-on créer de la valeur dans un monde qui ne nous l'offre pas ? Peut-on sourire tout en poussant le rocher chaque jour ? Alors, la vie devient un art, et non une habitude.







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